Histoire

Cette histoire que je vais vous raconter est une légende que bien des générations se sont transmise... C'est l'histoire d'une alliance solidaire et redoutée! C'est l'histoire de son créateur : neuz!

Sur la mer Esperanza, tôt le matin...
Un homme flotte. Sur une planche mangée aux mites il réfléchit...Quel peut être son avenir si misérable qu'il est, s'accrochant de toutes les forces qui lui restent sur cette épave?
Mais cet homme était d'une volonté hors du commun, il rêvait d'aventures, de batailles, de victoires surtout! Il s'imaginait porté par ses fidèles matelots après une rude bataille contre les monstres entourant l'île. Il s'imaginait lutter contre les espagnols, les anglais, les français et bien sûr les féroces pirates environnants.
Sur cette simple planche il jura de porter ses rêves jusqu'à sa mort, il jura de devenir le plus brave et le plus redouté de tous les pirates!

Il accosta alors sur une île mystérieuse. Cette île était l'endroit rêvé pour le début de ses aventures.
Il décida de construire des mines sur son île, d'instaurer le commerce et d'y monter un port afin de naviguer sur ces eaux qui l'avaient sauvé du vaisseau fantôme qui avait coulé son navire...
Il fit appel pour cela à d'autres pirates. Tous ces pirates avaient le même but, le même rêve.
C'est la naissance de l'alliance que l'on appelle aujourd'hui la neuzaire, du nom du célèbre héros.


Acheron

Or il advint qu'en 1593, alors que notre héros était en campagne sur les lointaines mers qui recouvrent notre globe il fut surpris avec la plus grosse partie de sa flotte par une tempête phénoménale.

Dans cet enfer liquide où le ciel se mêle à la mer pour broyer les malheureux esquifs qui s'y aventurent, les solides bateaux de la neuzaire tenaient bons. Mais les jours passèrent... Puis les semaines...

Ils bataillèrent des semaines durant ballotés par les flots des quarantièmes rugissants. Sitôt qu'ils avaient fait un pas vers l'ouest, une nouvelle tempête les ramenait à l'est. Les bateaux souffraient et leur voiles commençaient à être sérieusement endommagées. Le Nocher perdit son gouvernail et le reste de la flotte le perdit de vue rapidement. Puis peu à peu, chacun luttant pour la survie de son bateau, avec des navires qui étaient de moins en moins gouvernables, la flotte commença à se disloquer. Ils se perdirent de vue les uns après les autres et à l'enfer d'écume s'ajouta l'abîme du découragement.

Pendant ces sombres heures, le vieux Korndebouk qui n'avait pas participé à cette campagne était revenu de lieux plus paisibles et s'inquiétait sérieusement de voir si peu de monde à l'ancre dans leur île refuge. Il n'était pas le seul... L'Osiris appareilla vers le mois de septembre 1593, commandé par Isis la redoutable pirate qui partait à la recherche de ses compagnons. Korndebouk tenta bien de l'en dissuader mais en vain.

Jour après jour, il montait sur la colline qui surplombait la mine et, armé de sa longue vue, des heures durant... il scrutait l'étendue miroitante. Il faillit bien y perdre un oeil... jusqu'au jour où il redescendit comme un fou furieux, manquant de se rompre les os à chaque foulée, pour annoncer à tous que l'Osiris était de retour. Mais qu'était-il advenu de tous les autres ?

Tout le monde courut au port ventre à terre pour avoir des nouvelles. A la longue vue on voyait Isis à la proue de son navire qui faisait des grands signes avec les bras et sautait sur place. Mais personne ne comprenait rien à ses signaux. Puis le navire fut enfin à portée de voix et là... Isis hurlait à pleins poumons et à s'en faire péter la rate :

Ne peux rien !!! Ne peux rien !!!
ou quelque chose comme
Ce n'est rien !!! Ce n'est rien !!! (ou "je n'ai rien" peut-être...)

Et tout d'un coup, personne n'en crut ses oreilles... tout le monde comprenait enfin ses paroles qui sonnaient clair et fort, portées par le vent :

Neuz revient !!! Neuz revient !!!